A la ménopause, les hormones féminines s’arrêtent et cela a des répercussions sur le poids. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
La chute des hormones estrogène et progestérone n’entraîne pas directement de prise de poids, mais elle s’accompagne de certaines changements qui peuvent la favoriser. Sur le plan métabolique par exemple, l’organisme se met à fabriquer davantage de triglycérides. Et chez les femmes qui ressentent un mal-être, il peut y avoir une tendance à compenser par du grignotage. Ce sont ces femmes qui peuvent d’ailleurs tirer le plus de bénéfices d’un traitement hormonal substitutif de courte durée. Chez les autres, de simples conseils diététiques – pour garder une alimentation équilibrée et diversifiée – ainsi que le maintien d’une activité physique régulière, suffisent à éviter la prise de poids. Il n’y a donc aucune fatalité.
Qu’en est-il des autres hormones ?
Chez 10 à 15 % des femmes, la ménopause s’accompagne d’une prise de poids dont aucun régime, même bien conduit, ne vient à bout. Dans ce cas, il faut penser à une augmentation de la production de prolactine : si le bilan sanguin le confirme, un simple traitement pour bloquer cette hormone suffit à ce que tout rentre dans l’ordre. Il serait donc vraiment dommage de passer à côté.
Et qu’en est-il de la thyroïde ?
Elle peut aussi être perturbée, mais parfois, des mois ou des années après la ménopause. Là encore, une prise de poids qu’aucun régime ne parvient à enrayer, ainsi qu’une fatigue et un syndrome dépressif, doivent y faire penser. Un dosage hormonal (prise de sang) permet de confirmer l’insuffisance thyroïdienne. Il n’y a plus qu’à corriger l’anomalie pour que tout revienne à la normale. Quant à l’hormone de croissance, des doutes pèsent encore sur son impact sur la prise de poids, au moment de la ménopause, mais rien n’a encore été validé…
sources : http://www.canderel.fr/oxygene/15/imprimer.html
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